13/06/2009

Le printemps ça s'invente ou ça se fout en tôle

Léo FERRE
Le printemps des poètes

J'ai vécu des printemps fabuleux en hiver
Pendant que le vulgaire était tout emmouflé
Je soufflais sur mes mains à son cul à son nez
V'là-t'y pas qu'ses bourgeons sortaient m'en jouer un air

Le printemps ça s'invente et ça se fout en taule
Le printemps c'est ma mine avec ses airs de chien
Qui vient tout ébahie me montrer tout son bien
Le temps de déposer mon arme de l'épaule

Et oui c'est ça monsieur le printemps des poètes
Tout juste un peu d'hiver pour rompre les façons
Un quart d'été un quart d'automne et des chansons
Et s'il fait encor frais on se met la casquette

On va faire des pique-niques du côté des ballots
On va se mettre au vert en croyant aux histoires
Et l'on se sent mourir au bord d'une guitare
Quand la mort espagnole envoie son flamenco

Ce qu'il faut de désirs aux heures de l'ennui
Et ce qu'il faut mentir pour que mentent les choses
Ce qu'il faut inventer pour que meurent les roses
L'espace d'un matin l'espace d'une nuit

Jamais ne vient l'avril dans le fond de mon coeur
Cet éternel hiver qui bat comme une caisse
Qu'on clouerait sans répit depuis que ma jeunesse
A décidé d'aller se faire teindre ailleurs

Solitude choisie


"Il ne faut pas confondre en effet "marin océanique", "navigateur solitaire" et "skipper de course-croisière".

Le premier a été bien défini par Erroll Bruce dans son livre Croisière en haute mer lorsqu'il a écrit à propose de croisières hauturières sur les petits yachts : Il est plus que probable qu'il n'existe pas en fait un type spécial de b ateau océanique, mais plutôt de bons marins océaniques, qui traverseront l'océan sans histoire à bord de n'importe quel bateau en bon état." En bref, c'est l'homme qui a une grande expérience de la mer, qui connaît bien les surprises qu'elle réserve aux non-initiés, qui sait faire le point, certes, mais aussi apprécier les qualités du bateau dont il dispose et prendre suffisamment à l'avance les précautions nécessaires, quelles que soient les circonstances et surtout par mauvais temps. A celui-là, il n'arrivera rien de désagréable, qu'il navigue seul ou avec des équipiers.
Le "navigateur solitaire" est souvent, comme Gerbault, l'homme qui recherche avant tout l'évasion et pour lequel la navigation en haute mer n'est qu'un moyen. Il faut certes une bonne santé, des connaissances en navigation, un gréement adapté, un moral solide et une certaine dose de courage pour tenter seul l'aventure mais, en cas de fatigue, des routes plus tranquilles, la mise à la cape pendant un jour ou deux pour se reposer, voire même des escales, peuvent être envisagées ! En général, rien ne presse un tel marin ; l'isolement est son idéal et la vie en mer son passe-temps.
Il n'en est plus de même lorsqu'il s'agit d'une course aussi longue [Deuxième course transatlantique en solitai
re, The Transat], pendant laquelle la performance doit être recherchée à tout prix heure après heure. De la nature même d'une telle traversée, promue au rang de compétition, découlent le choix d'un bateau assez grand pour être rapide, donc beaucoup plus difficile à manoeuvrer pour un homme seul, la nécessité d'un entrainement physique poussé permettant de conserver jour et nuit le plus de toile possible et de minutyer ses heures de sommeil pour surveiller continuellement si le bateau suit la meilleure route possible et donne sur celle-ci sa vitesse optimale. (...) Un moral à tout épreuve, une volonté farouche de surmonter les difficultés de tout ordres, de dominer coûte que coûte les concurrents, et une connaissance encore plus approfondie de la mer et des possibilités du bateau sont alors indispensables."


Avant-propos de Victoire en solitaire d'Eric Tabarly par le Capitaine de Vaisseau De Kerviller, 1964



Merci monsieur De Kerviller !
Je sais enfin dans quelle case me mettre (même si je ne navigue pas). Je suis de la deuxième catégorie, ceux pour qui "l'isolement est un idéal".
Je ne me retrouve pas seul parce que je fuis le monde, non, je fuis le monde par besoin d'être seul.
Je ne suis pas associal, antisocial, misanthrope... Simplement, un autre idéal.
Idéal largement reconnu et valorisé quand il se vit sur la mer mais bizarement déconsidéré à terre !

12/06/2009

Découvertes 2


Toujours pour découvrir les merveilles proches de nous : le projet MegaLab.
Etudier l'évolution des couleurs des coquilles d'escargots.


Travail


Pourquoi est-il si dur de faire tout simplement admettre que je travaille pour gagner ma vie, pas par plaisir ?

Mens sana in corpore sano



Ennui au travail.
Un esprit sain (pour combien de temps ?!) dans un corps qui s'ennuie !

Ne rien faire de mes mains, me servir de ma tête pour régler les problèmes d'autrui...

A l'inverse : savoir faire quelque chose de mes mains et utiliser mon intelligence pour régler mes problèmes.

(A propos de Mens sana in corpore sano, voir l'éclairage de l'article Wikipedia : Mens sana...)



Père au foyer


Travailler à la maison supprime les intermédiaires entre moi et moi.


Grand nettoyage

Qu'est ce qu'on est quand on a jeté toutes ses affaires ? Tous ses livres, tous ses souvenirs ?

No futur


Je commence à comprendre les punks : ne plus se faire avoir, profiter sans scrupules sans rêver un lendemain meilleur.

Une couleuvre

Jeudi 11 juin 2009
Une couleuvre s'enfuit à mon approche.

Une taupe

Mardi 9 juin 2009
Le chat a ramené une taupe.

Petit à petit...

Encore rapporté deux gros sacs de goémon échoué à composter.

Comme les algues et l'herbe entassés pourrissent en-dessous, le tas monte peu finalement.

Par ailleurs, les toilettes sèches sont en service. Compost pour dans deux à trois ans !

Pas si loin...

Seulement 40 ans que Kerouac est mort.

02/06/2009

Le travail, c'est...

Le travail c'est pas un choix !
Pour le moment, je n'arrive pas à faire sans (faut des sous).

Mais qu'on ne me demande pas de le faire en souriant en plus !